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Confessions

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 4/5

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19 critiques: 3.8/5



Yann K 4 Confessions d'un réalisateur déchainé
Xavier Chanoine 4.25 Bombe à retardement
Ordell Robbie 3.5 Vrai talent formaliste mais scénario racolleur et "audaces" narratives poseuses.
Aurélien 4.25 Maîtrisé, glacial, une énorme claque.
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Confessions d'un réalisateur déchainé

Rien, chez les précédents films de Tetsuya Nakashima, ni Memories of Matsuko (2006), encore moins Kamikaze Girls (2004), fun, certes, mais pas bien impressionnant en terme de mise en scène, ne préparait à Confessions. Car c'est exercice de style quand même ahurissant, orchestré par un véritable maniaque du montage, qui est d’une précision folle, avec des milliers de plans d’une durée allant peut être d’une seconde à dix minutes. Le film est d’une incroyable variété narrative, tout en gardant une ambiance de sourde angoisse, de violence sous-jacente dans une école japonaise. Nakashima démarre avec une figure de style qu’il va tenir pendant 15 minutes et finit par nous hypnotiser : tout semble ralenti, flottant, mais sans être chichiteux, une sorte de rythme idéal, imprimé par le discours très posé d’un professeur. Ce qu’elle dit étant une bombe lâchée dans sa classe, on se doute que le film va exploser. Effectivement, la narration s’éclate, se démultiplie en utilisant toutes les formes de communication modernes, allant jusqu’au bord de l’image subliminale (comme ces SMS ultra rapides). Il épouse parfaitement la mentalité de ses héros, jeunes adolescents dopés à la vitesse, l’image, l’instantané. La thématique de Confessions reste très japonaise, très cliché, la guerre entre les générations, mais Nakashima lui donne une énergie très moderne, sur fond de choix musical assez exquis, du post-rock indé. Comme les meilleures morceaux de ce genre, cela culmine en un opéra furieux, laissant le spectateur sidéré. Pas sûr d’avoir tout saisi, un peu l’impression de s’être fait manipulé c’est sûr, reste que l’expérience est mémorable. Le film était au marché à Cannes et a échappé au grand festival, dommage, il avait vraiment ce calibre pour rappeler que le cinéma japonais peut encore sidérer, et est un exemple très réjouissant de folie artistique. Le film est fait au sein d’un studio, a dû couter un bonbon vu la qualité technique, on se demande quel bug dans la production standardisée a permis cette carte blanche totale à un réalisateur déchainé.

31 mars 2011
par Yann K




Bombe à retardement

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26 février 2011
par Xavier Chanoine


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